Pour la fin de notre voyage, nous avons voulu taper fort, et nous n’avons pas raté notre coup ! Nous prenons un vol pour Labuanbajo (île de Florès) dans un avion qui ne nous inspire pas franchement confiance !
Lors du décollage, nous aurions presque envie de pédaler pour que l’engin décolle un peu plus vite ! Cependant, le voyage se passe sans encombre et nous profitons d’une vue aérienne des chapelets d’îles arides.
A l’arrivée, une dame nous attend à l’aéroport et nous amène au club à l’agence avec qui nous avons réservé une croisière plongée de 3 jours. En inspectant le matériel, nous nous rendons compte qu’il est en très mauvaise état : détendeurs fissurés, masques abîmés … Nous commençons à douter quelque peu du sérieux du club. Une heure plus tard, le dive master (accompagnateur plongée) nous présente la croisière et du matériel neuf. Nous partirons le lendemain matin, mais pour 2 jours de plongée : on n’est jamais trop prudent !
Après un repas digne d’un restaurant gastronomique et une bonne nuit de sommeil, nous prenons notre petit déjeuner en admirant la mer et les bateaux du port. On espère que l’on embarquera sur un beau bateau et pas un vieux rafiot ! Quelques minutes plus tard, nous embarquons sur un beau bateau en bois, flambant neuf.
Nous sommes bien accompagnés puisque 7 personnes sont présentes afin de gérer la cuisine et le matériel de plongée.
Ce jour là, nous découvrons 3 sites de plongée : les deux premiers nous permettent de découvrir une vie fantastique le long d’un tombant rocheux. Nous sommes surtout enchantés par les coraux durs et mous et les fameux nudibranches : petites bêtes bariolées pas plus grandes qu’un pouce.
Après le repas, nous repartons pour l’ultime plongée de la journée. Le dive master nous prévient, le courant est un peu fort, pas question donc de s’éloigner de lui. Nous entrons dans l’eau et n’avons pas franchement l’impression de bouger, mais lorsque l’on met la tête sous l’eau, on se rend compte que le sol défile sous nos pieds à une vitesse phénoménale ! Ce genre de plongée n’est pas franchement fait pour la débutante que je suis, mais après quelques minutes le dive master me prend la main et tout se passe parfaitement bien.
Les fonds sont encore une fois variés et colorés, mais nos cerveaux ont à peine le temps d’enregistrer ce que l’on voit vu la vitesse de déplacement ! Nous remontons ravis de notre expérience et accostons dans une baie abritée pour passer tranquillement la nuit. L’eau est magnifique et nous faisons un peu de snorkeling pour explorer les fonds. Nous aurons même la chance de voir deux « eagle raie ».
Nous passons la soirée sur le pont du bateau à manger et jouer aux cartes avec l’équipage. On les soupçonne d’avoir triché pour gagner ! La nuit n’est pas la meilleure puisqu’il fait extrêmement chaud. Un rat s’étant invité sous le plancher de la cabine de Cyril et Marielle, la nuit sera encore moins bonne pour eux ! A 6h, nous sommes déjà prêt et la première plongée de la journée ne tardera pas à venir : à 7h20, nous sautons à l’eau pour une plongée dans un des plus beaux jardins de coraux des environs.
Pas de chance pour moi, un mal de gorge est survenu pendant la nuit, et à 5 mètres, la pression sur mes oreilles devient très douloureuse. Malgré un peu d’attente et plusieurs essaies, je suis contrainte de remonter à la surface. Les garçons termineront la plongée et auront la chance d’observer un requin, un poisson lion parmi tant d’autres choses. Marielle et moi ne sommes pas en reste, car nous pouvons admirer avec masque et tuba un véritable aquarium : des centaines de poissons ainsi que des coraux de toutes les couleurs et même des planctons fluorescents qui provoquent des brûlures désagréables !
Nous nous dirigeons vers le deuxième site de plongée et croisons en chemin, pas une, mais des dizaines de raies manta. Nous sautons tous à l’eau avec les tubas pour les observer de plus près et le spectacle est impressionnant : elles ondulent autour de nous et nous frôlent. On espérait en voir au moins une sur notre croisière, nous ne sommes pas déçus !
La deuxième plongée de la journée consiste à observer les raies, mais du fond. Là encore, mes oreilles ne passent pas et je remonte sur le bateau un peu déçue. Les garçons profitent quant à eux de dizaines de raies qui se préoccupent peu de leur présence et remontent le courant pour se nourrir du plancton et se faire nettoyer par de petits poissons. Les photos et vidéos parlent d’elles même !!
Nous terminons notre journée par la visite de l’île de Rinca, l’une des îles où vivent les varans de Komodo. Ces gros lézards peuvent tuer un buffle d’eau et manger 60 kilos de viande d’un coup ! Après cela, ils rentrent dans une sorte de léthargie et peuvent attendre un mois avant de se refaire un petit festin ! Cependant, lorsque le varan attaque, il peut se déplacer à une vitesse de 30km/h. Nous sommes donc accompagnés d’un guide et de son bâton en bois censé nous protéger des attaques : je ne suis pas franchement rassurée par l’outil dissuasif du guide face à ces gros lézards. Nous rencontrons 3 varans lors d’une promenade dont un qui fini par nous faire comprendre qu’il vaut mieux éviter de l’approcher. Nous terminons la balade sous la pluie et complètement trempés. Près des cuisines du village de l’île, 6 varans paraissent, mais à l’arrivée de la pluie, ils se déplacent et sont bien plus vigoureux ce qui n’est pas sans nous déplaire, et nous permet de prendre quelques photos sympas !
Le personnel vit au rythme des îles et l’organisation des repas reste à ce jour encore un mystère : ils servent une assiette par table puis recommence. A quatre, il faudra donc attendre 30 minutes entre la première et la dernière assiette ! Jérôme étant affamé, il a du mal à rester zen ! Nous jouons aux cartes puis filons au lit, à 4 dans la même chambre. Il fait une chaleur épouvantable, mais la fatigue accumulée nous permet de vite dormir. Le lendemain, nous partons admirons les fonds de coraux et croisons 2 tortues et des poissons lions (venimeux).
Le soir venu, nous ne manquons pas le coucher de soleil au sommet de l’île, bref, nous ne nous fatiguons pas trop !!
Dès le lendemain, nous partons pour l’île de Seraya, toujours dans le même coin.
Les bungalows sont sympathiques et la salle de bain des plus originale : la chasse d’eau se compose d’un seau qu’il faut aller remplir d’eau de mer et la douche n’est qu’un robinet, qui fonctionne entre 18h et 20h. Il faut dire que sur cette île, l’eau douce n’est pas présente, et il faut donc limiter la consommation de chacun. et les fonds marins que nous admirons pendant 1 jour et demi sont tout simplement parmi les plus beaux observés jusqu’à maintenant : des jardins de coraux à perte de vue, et des poissons partout ! En prime, 2 gros calamars nous laissent les suivre.
Jérôme s’adonne également à son occupation favorite : la boule de sable ! Et une belle construction émerge en quelques minutes !
En fin de soirées, les couchers de soleil sont un régal ! Le plus dur, ce sera finalement de repartir, car oui, la fin approche à grand pas. Nous enchaînons les avions. Celui entre Bali et Kuala Lumpur aura plus de 7h de retard ! A 3h30, nous devons comme d'habitude nous bagarrer et nous armer de patience pour obtenir un taxi afin d'atteindre notre hôtel, à 5h du mat' ! A Kuala Lumpur, nous retrouvons nos marques et Jérôme savoure son canard laqué tant désiré dans une échoppe que nous avions fréquentée il y a deux ans !
Nous prenons deux petites heures pour visiter les Batu Cave et il est déjà temps de repartir. La grande aventure s'achève, des images plein les têtes.